21 juin 2021 • FED Finance • 4 min

Fed Finance, le cabinet de recrutement temporaire et permanent spécialisé dans les métiers comptables et financiers, a mené une enquête auprès de 254 professionnels travaillant dans le domaine de la finance de marché et de la corporate finance. Quelles sont les raisons qui les font rester au sein de leur structure ? Pourquoi décideraient-ils de changer d’entreprise ? Quel rôle joue la crise sanitaire dans leurs aspirations et leurs décisions ?

Des candidats optimistes qui restent à l’écoute du marché malgré la crise

Même si la grande majorité des répondants est en poste (61 %), elle ne semble pas fermée à de nouvelles opportunités professionnelles : 86 % des répondants déclarent rester à l’écoute du mar­ché.

  • La tendance est davantage marquée chez ceux disposant de 11 à 20 ans d’expérience (93 %) ;
  • Cette pro­portion s’élève à 87 % au sein des sociétés de bourse / brokers et à 86 % au sein des banques d’affaires ;
  • Près de 7 candidats sur 10 ont eu le privilège de choisir leur poste parmi 5 à 10 propositions différentes.

À noter que plus de deux tiers des répondants (67 %) ont changé de poste au cours des 12 mois précédents, soit en pleine pandémie mondiale.

Malgré le recul du nombre d’opportunités professionnelles et un mar­ché jugé plutôt peu dynamique par la moitié des répondants, le nombre de propositions reçues par les candidats en finance de mar­ché reste conséquent.

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65 % des candidats interrogés disent que la crise sanitaire n’a pas influé sur leur choix d’être ou non à l’écoute du marché.

Interrogés sur le désir de changer de région, les répondants sont assez mitigés (46 % oui vs. 54 % non). Pour autant, les avis sont nettement plus tranchés parmi ceux disposant de plus de 30 ans d’expérience :

  • 67 % d’entre eux ont ressenti une réelle envie de mobilité suite aux confinements ;
  • 25  % du salaire pour les répondants disposant entre 6 et 10 années d’expérience ;
  • 24 % du salaire pour ceux disposant entre 11 et 20 ans d’expérience ; 
  • un peu plus d’un tiers (37 %) déclare que les bonus perçus sont équivalents à ceux de l’an dernier ;
  • 34 % qu’ils sont supérieurs ;
  • 29 % qu’ils sont inférieurs.

Un répondant sur deux s’estime mal payé

Un répondant sur deux estime sa rémunération inférieure à ses attentes. Cette perception augmente chez les candidats évoluant dans le sec­teur de l’Asset Management Immobilier : 67 % considèrent leur rémunération inférieure à leurs prétentions. 61 % des répondants ont déclaré ne pas avoir reçu de bonus l’an der­nier. Il existe donc certainement un lien de cause à effet entre ces deux chiffres.

En outre, la rémunération est le critère principal qui ferait basculer les candi­dats vers une proposition plutôt qu’une autre (critère cité par 84 % d’entre eux).  Viennent ensuite les critères “situation géogra­phique” et “perspectives d’évolution” (cités respectivement par 47 % et 42 %). Avec la crise sani­taire, la proximité entre le lieu de travail et le lieu de résidence ainsi que la possibilité de se projeter concrètement sont désormais indis­pensables pour les salariés.

En revanche, lorsqu’il s’agit de rester fidèle à l’entreprise, la rémunération n’arrive qu’à la troisième place  (48 %). Or elle est habi­tuellement en tête dans les études du cabinet. La crise sanitaire semble donc avoir modifié les priorités des candidats qui, au-delà de leur sécurité financière, ont plus que jamais besoin de trouver du sens à ce qu’ils font. Ainsi, l’intérêt du poste proposé est le critère principal qui favorise chez les répondants l’envie de rester au sein de leur structure (cité par 60 % d’entre eux). Juste derrière arrivent les perspectives d’évolu­tion, citées par plus d’un candidat sur deux.

Pas de bonus en 2020 pour 61 % des répondants

Le bonus constitue une part non négligeable de la rémunération de ces professionnels. Ainsi, selon leurs déclarations, le bonus représente :

Le niveau des bonus versés en 2020 au sein de l’industrie bancaire se divise de manière assez équitable selon les répondants :

C’est au sein des sociétés de bourse / brokers et en M&A que les bo­nus versés ont été les plus importants puisque 100 % des répondants évoluant dans ces structures ont déclaré avoir reçu des bonus supé­rieurs aux précédents. À l’inverse, c’est au sein des banques privées / sociétés de gestion privée qu’ils ont été les moins importants (67 % des répondants les ont déclarés inférieurs à l’an dernier).